Y’a des moments où on fait tout, mais on ne sent plus rien.
Tu vois ce genre de journée où tu coches toutes les cases : tu gères la maison, tu fais à manger, tu réponds aux messages, tu bosses sur tes projets, tu t’occupes des enfants… et pourtant, à la fin de la journée, t’as cette sensation bizarre : t’étais là, mais t’étais pas vraiment là.
Tu souriais. Mais à l’intérieur, t’étais à côté.Pas triste, pas en colère, juste… déconnectée.Comme si ton corps avançait tout seul, et que ton esprit, lui, faisait du bruit à l’arrière.
Moi, je l’ai vécu. Plus d’une fois. Et à chaque fois, je sens que c’est le signal.
Le signal que j’ai quitté mon corps sans m’en rendre compte. Que j’ai tout donné, sauf à moi-même. Que j’ai oublié de respirer, de sentir, de juste être là.
Et pourtant, c’est là que tout se joue.
Revenir dans mon corps, c’est pas un grand rituel mystique.
C’est pas une injonction à “méditer 30 minutes en tailleur dans le silence absolu” alors que ton enfant te crie “maman !” toutes les 10 secondes. Non.
C’est des petits moments que tu t’offres, juste pour toi :
– sentir l’eau chaude couler sur ton dos sous la douche
– t’étirer en fermant les yeux deux secondes avant de reprendre ta journée
– danser sans te juger
– t’écouter vraiment, même si c’est juste pour dire « j’en ai marre aujourd’hui »
C’est pas toujours Instagrammable, mais c’est vital.
Quand je suis dans mon corps, je me retrouve.
Parce que mon corps, il sait.
Il sait quand je vais trop vite. Il sait quand je fais les choses pour les autres et que je m’oublie en chemin. Il me parle, pas avec des mots, mais avec des tensions, des insomnies, des “j’ai pas faim” ou des “j’ai envie de pleurer sans raison”.
Alors ouais, revenir dans mon corps, c’est revenir à moi.
À ce que je ressens, pas à ce que je dois faire.
À ce qui me fait du bien, pas à ce qui est attendu.
Je me réajuste, sans me juger.
Je ne cherche pas à être parfaite. Je cherche à être vraie.
Et parfois, être vraie, c’est juste dire stop, respirer, me recentrer.
Pas pour fuir, mais pour mieux avancer. À mon rythme. Avec mes choix. Avec ma vérité.
Et si t’es comme moi, une femme, une maman, une battante, une créative, une hypersensible ou tout ça à la fois… sache que t’as le droit, toi aussi, de revenir à toi.
Pas besoin de changer de vie. Juste de te reconnecter à la tienne.
